44 % de Français regrettent l’abandon de l’encadrement des loyers

Ingrid Merckx  • 12 septembre 2014 abonné·es

44 % des Français regrettent l’abandon de l’encadrement des loyers . C’est l’un des principaux enseignements d’un sondage Ipsos pour la Fondation Abbé-Pierre réalisé du 5 au 6 septembre auprès de 957 personnes représentatives de la population. « Les sympathisants de droite sont partagés alors que les sympathisants de gauche sont majoritairement critiques à l’égard de cet abandon. »

De même, 44 % d’entre eux se sentent concernés par cette mesure qui figurait dans la loi Alur. Le 28 août, le Premier ministre, Manuel Valls, est revenu sur l’encadrement des loyers en décidant de le restreindre d’abord à la région parisienne et finalement aux villes volontaires, après des réactions outrées de certains maires de grandes villes, dont Martine Aubry à Lille.

D’après ce sondage Ipsos, rendu public ce matin, 56 % des Français voudraient voir l’encadrement des loyers élargi à un maximum de grandes villes.

Reste que, si les Français attendent à 63 % des effets positifs de cette mesure, comme une baisse des prix, 56 % estiment que l’encadrement dissuadera les Français d’acheter ou les propriétaires de louer.

Figurant dans le plan de relance en faveur du logement de Manuel Valls, et très critiquée par les associations de défense du logement en ce qu’elle devrait d’abord profiter aux familles aisées, l’ouverture du dispositif Duflot aux locations entre les membres de la famille bénéficie d’un large soutien (69 %), notamment parmi les personnes âgées.

57 % des personnes interrogées approuvent la mesure permettant aux préfets d’imposer la construction de logements sociaux aux villes qui ne respectent pas leur taux minimal. Dont 75 % de sympathisants de gauche.

Mais le logement social n’est pas la priorité des Français, qui estiment à 54 % que c’est l’accession à la propriété qui favorisera la construction.

Surtout, le plan de relance annoncé par Manuel Valls le 28 août semble avoir échappé à une majorité de Français. Seuls 34 % en auraient entendu parler et 4 % seraient au courant des mesures qu’il contient.

Société
Temps de lecture : 2 minutes

Pour aller plus loin…

Aux États-Unis, l’habit fait le trumpiste
Analyse 12 décembre 2025 abonné·es

Aux États-Unis, l’habit fait le trumpiste

Entre exaltation d’une féminité à l’ancienne, nostalgie d’une Amérique fantasmée et stratégies médiatiques, l’esthétique vestimentaire se transforme en arme politique au service du courant Maga. Les conservateurs s’en prennent jusqu’à la couleur rose d’un pull pour hommes.
Par Juliette Heinzlef
Naturalisation : des Palestiniens sous pression de la DGSI
Enquête 11 décembre 2025 abonné·es

Naturalisation : des Palestiniens sous pression de la DGSI

Convoqués par la Direction générale de la sécurité intérieure alors qu’ils demandaient la nationalité française, trois Palestiniens racontent les entretiens durant lesquels on leur a suggéré de fournir aux Renseignements des informations sur le mouvement associatif palestinien.
Par Pauline Migevant
« La surveillance des Palestiniens en Europe est très répandue »
Entretien 11 décembre 2025

« La surveillance des Palestiniens en Europe est très répandue »

En Europe, les Palestiniens sont de plus en plus ciblés par les surveillances numériques ou les fermetures de comptes bancaires. Layla Kattermann, responsable de la veille pour l’European Legal Support Center, revient sur ce standard européen de surveillance.
Par William Jean
À la frontière franco-britannique, la parade de l’extrême droite, entre associations inquiètes et forces de l’ordre passives
Reportage 6 décembre 2025 libéré

À la frontière franco-britannique, la parade de l’extrême droite, entre associations inquiètes et forces de l’ordre passives

Sur la plage de Gravelines, lieu de départ de small boats vers l’Angleterre, des militants d’extrême droite britannique se sont ajoutés vendredi 5 décembre matin aux forces de l’ordre et observateurs associatifs. Une action de propagande dans un contexte d’intimidations de l’extrême droite. Reportage.
Par Pauline Migevant et Maxime Sirvins