La Grèce veut brader son littoral

La bataille politique fait rage pour empêcher que le gouvernement ne privatise les plages et les forêts grecques. Correspondance d’Angélique Kourounis.

Angélique Kourounis  • 4 septembre 2014 abonné·es
La Grèce veut brader son littoral
© Photo : Tuul / AFP

Les militants du Fonds mondial pour la nature (WWF Grèce) affichent leur satisfaction. L’opération lancée à la mi-juillet pour interrompre le vote de la loi dite « de réaménagement du territoire », qui vise à bétonner le littoral sous couvert de « développement économique », est un succès. Rapidement, les messageries électroniques des députés ont été saturées. Theodosia Natsiou, à l’origine de l’opération, jubile : « Les gens nous appelaient pour nous demander l’adresse des députés. Ils voulaient les inonder de lettres ! » La grande surprise n’est pas tant la mobilisation des Grecs en plein été, mais leur détermination : « Ils nous remercient de les associer à cette action, explique Theodosia, aussi émue qu’étonnée, car cette loi est une catastrophe. »

La militante n’a pas hésité à aller au Parlement pour rencontrer l’équipe gouvernementale : « Vous ne pouvez pas imaginer de quoi ils nous ont accusés. Nous étions contre le développement du pays, contre les investissements, contre la sortie de la crise. Mais c’est faux ! Nous avons fait des propositions concrètes pour la mise en valeur des plages et des terres. Ils n’en veulent pas. Ils refusent le dialogue et n’offrent que le bétonnage comme alternative. Nous refusons ce chantage. » Devant le tollé provoqué par la loi, qui prévoit, entre autres,

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Écologie
Temps de lecture : 8 minutes