Accidents de chasse: encore deux morts et un blessé

Claude-Marie Vadrot  • 15 octobre 2014
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L’Aspas, Association pour la Protection des Animaux sauvages, particulièrement attentive aux activités des chasseurs, a diffusé mercredi une information faisant état de deux morts et un blessé au cours de parties de chasse du derniers week-end.

Lundi 13 octobre, dans le département du Gard, deux chasseurs qui participaient à une battue aux sangliers ont été abattus par d’autres participants à cette chasse, l’un à Vallabrègues, l’autre à Vézénobres. Les deux tireurs étaient respectivement âgés de 84 et 74 ans.

Etant donné leurs âges, ces deux chasseurs n’ont donc jamais passé leur permis de chasser et ils n’ont jamais eu non plus été astreints à passer de contrôle de la vue. Une telle mesure semble pourtant obligatoire pour les tireurs sportifs, alors que ces derniers exercent leur loisir dans des stands sécurisés.

L’Aspas rappelle à juste titre qu’en France il n’existe aucune règle de sécurité au niveau national, pas de contrôle d’alcoolémie possible et que les imprudences de ce type se traduisant par des homicides, n’entrainent en général qu’une légère sanction pénale ; et que certaines armes de chasse peuvent tuer à 3 kilomètres.

L’âge, comme dirait Georges Brassens, ne fait rien à l’affaire et n’est pas le seul responsable de cet accident puisque dimanche, à Vals des Près, dans les Hautes-Alpes, un joggeur a reçu une volée de plombs dans le dos, le crâne, un bras et une cuisse. L’auteur du coup de fusil est un adolescent de 16 ans. On est donc loin, commente l’Aspas, des propos rassurants que tentent de diffuser les instances cynégétiques qui voudraient que les « nouveaux » chasseurs seraient mieux formés et causeraient moins d’accidents. Il faut aussi rappeler, alors qu’il est interdit de conduire une voiture avant 18 ans, il est possible de chasser à partir de 16 ans.

La légère baisse des accidents de chasse, explique l’association, ne serait que le résultat de la diminution des effectifs de chasseurs : ils étaient 2,4 millions à la fin des années 1970, ils seraient moins d’un million aujourd’hui. En proportion, le nombre d’accidents de chasse serait donc loin de baisser.

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