Gastronomie : L’empereur des gueules

Politis  • 18 décembre 2014
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2015 sera son année. Parce que tout le monde attend le cinquantenaire de sa troisième étoile Michelin, accordée en… 1965. C’est dire si Paul Bocuse s’est inscrit au firmament de la cuisine de façon durable. Ex-directeur du Michelin, Jean-François Mesplède brosse ici l’influence et le parcours, en n’en conservant que la part belle, de celui « qui a respiré son époque et a su profiter du dynamisme économique des Trente Glorieuses en étant à l’affût des tendances partout dans le monde ». Les tendances, et pas seulement. Celui qui a fait ses classes chez la Mère Brazier, au col de la Luère, gravi à la force du mollet saillant, le coq gaulois tatoué sur l’épaule, est aussi celui qui a su sortir le casseroleur ventripotent de sa cuisine pour en faire une star, jouer des médias, en porte-parole de la Nouvelle Cuisine. Ouvrant ainsi la boîte de Pandore, faisant passer l’actualité de l’assiette des pages gourmandes aux pages saumon du Figaro  : multiplication des adresses, de Lyon à la Floride en passant par le Japon, et collaboration avec l’industrie agroalimentaire (Fleury Michon). Parce que la cuisine, c’est beaucoup plus que des recettes !

Monsieur Paul et les autres, Jean-François Mesplède, éd. Glénat, 208 p., 30 euros.
Culture
Temps de lecture : 1 minute
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