Le Scandale Paradjanov

Sergueï Paradjanov fut l’un des cinéastes de l’ère soviétique les plus persécutés par le régime.

Politis  • 8 janvier 2015
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Avec son ami Andreï Tarkovski, Sergueï Paradjanov fut l’un des cinéastes de l’ère soviétique les plus persécutés par le régime. Né en Géorgie, d’origine arménienne – son vrai nom est Paradjanian –, il est l’auteur d’une œuvre extraordinaire, d’une singularité esthétique et poétique sans commune mesure. Les Chevaux de feu (1964) et Sayat Nova, la couleur de la grenade (1966) sont ses films les plus réputés. Le comédien Serge Avédikian, qui joue le rôle-titre, a mis à l’écran, avec Olefa Fetisova, la vie de Paradjanov, en évitant le récit académique, qui aurait été un contresens. Les réalisateurs font preuve d’une fantaisie opportune en ayant recours, par exemple, aux images d’animation. Le Scandale Paradjanov raconte avec intelligence comment cet artiste au génie intraitable, avide de liberté, s’est vu, pour ces raisons mêmes, emprisonné pendant 5 ans pour homosexualité (inexistante) et brisé dans son élan créateur, puisqu’il ne put tourner de 1966 à 1986. Décédé en 1990, il n’eut le temps de réaliser que deux ultimes œuvres.

**Le Scandale Paradjanov** , Serge Avédikian et Olefa Fetisova, 1 h 35.
Cinéma
Temps de lecture : 1 minute
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