Syriza : Des marges de manœuvre étroites
La victoire historique de Syriza ouvre une confrontation difficile avec l’Union européenne. En s’alliant à un parti de droite souverainiste, Alexis Tsipras montre qu’il n’entend pas céder sur ce terrain.
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Alerte rouge dans la maison Europe. Pour la première fois, une formation de la gauche anti-libérale, opposée aux politiques dictées par l’Union européenne, accède aux commandes d’un gouvernement. Après cinq ans d’austérité, qui ont mis le pays en coupe réglée et se sont traduits par un recul du niveau de vie des Grecs sans précédent dans un pays européen en temps de paix, la victoire de Syriza était attendue. Elle n’en constitue pas moins une révolution dans les urnes que les dirigeants européens entendent bien endiguer rapidement. Un coup de balai dans la vie politique grecque et une révolte contre la troïka (Banque centrale européenne, Commission européenne, Fonds monétaire international) qui a mis le pays sous tutelle, lui imposant à coups de mémorandums des sacrifices insupportables.
Avec 36,34 % des suffrages et 8,53 points d’avance sur Nouvelle Démocratie (27,81 %), le parti conservateur d’Antonis Samaras, Premier ministre sortant, Syriza l’emporte avec un écart plus important que ce que lui prédisaient les derniers sondages. Cette poussée de Syriza, qui gagne 10 points par rapport aux précédentes
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