Pierre Khalfa : « En Grèce, une sortie de l’euro ne résoudrait rien »
Au lieu du compromis politique recherché par les dirigeants grecs, la Banque centrale européenne est engagée dans un coup de force ne laissant d’autre choix que de capituler, estime Pierre Khalfa.
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© AFP PHOTO / LOUISA GOULIAMAKI
Les dirigeants grecs sont attendus de pied ferme à Bruxelles alors que le pays souhaite un « programme-relais » d’ici à la fin juin pour assurer les besoins financiers immédiats et échapper aux plans d’austérité. Le Premier ministre, Alexis Tsipras, doit participer le 12 février à son premier sommet européen, au lendemain d’une réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro, qui a étudié les propositions du gouvernement grec.
Que pensez-vous de la récente décision de la Banque centrale européenne (BCE), qui a interrompu un de ses moyens de financement ?
Pierre Khalfa : Il s’agit d’un coup de force éminemment politique. Les banques grecques pouvaient se refinancer à 0,05 % auprès de la BCE en plaçant en garantie (comme collatéraux) des titres de l’État grec. La BCE refuse aujourd’hui cela. Les banques grecques auront certes toujours accès au programme de liquidités d’urgence (ELA) mais, outre que ça leur coûtera beaucoup plus cher – le taux d’intérêt est de 1,55 % –, la BCE a annoncé que ce programme prendra fin le
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