Apprentis journalistes

Six élèves membres du club journal au collège Camille-Corot, à Chelles, ont passé une matinée dans notre rédaction. Récit.

Yasmine Djelloul  • 26 mars 2015 abonné·es

La sortie à Politis a eu lieu le mercredi 11 mars. Nous étions six élèves du club journal, accompagnés par deux professeurs. Nous sommes partis de Chelles à bord d’un minibus, car nous ne pouvions pas prendre les transports en commun à cause du plan Vigipirate. Pendant le trajet, nous sommes passés devant l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Le fait de voir ce lieu nous a marqués. Quand nous sommes arrivés à Politis, il y avait à côté de l’immeuble un pochoir des visages des quatre dessinateurs tués à Charlie Hebdo.

À notre arrivée, nous avons été accueillis par les journalistes de la rédaction. Ingrid Merckx nous a fait visiter les locaux. Le bâtiment est une ancienne verrerie, j’imaginais un endroit plus froid et plus sérieux. L’atmosphère semblait chaleureuse et il y avait beaucoup d’humour de la part des journalistes. Ingrid nous a montré le chemin de fer, c’est-à-dire toutes les pages accrochées les unes à la suite des autres, qui retracent l’ensemble du journal. Je ne savais pas que les journaux étaient faits de cette façon. Puis nous sommes descendus au sous-sol pour la conférence de rédaction. Il y avait tous les journalistes et le rédacteur en chef, Christophe Kantcheff. Certains travaillent sur le site de Politis, mais tous participent au journal papier. Après un petit-déjeuner, nous nous sommes présentés chacun notre tour. Puis la discussion à propos du prochain numéro de Politis a commencé. Nous pouvions prendre la parole, mais c’était impressionnant d’assister à la conférence de rédaction d’un journal de qualité comme Politis. Le sujet principal était les dangers d’Internet, j’ai ainsi appris que Google utilisait nos données de navigation pour nous envoyer des publicités en rapport avec nos recherches et les sites fréquentés. J’ignorais que nous étions autant espionnés sur Internet. Nous avons également parlé de plusieurs autres articles que nous pourrions mettre dans le journal. On n’a rien compris aux blagues sur la politique et les sigles.

Nous sommes ensuite montés dans le bureau du patron, Denis Sieffert. Il avait lu un exemplaire de notre journal le Petit Corot « édition spéciale attentats » et nous a donné son avis. Nous étions fiers. Ensuite, il nous a posé des questions sur la conférence de rédaction et Christophe Kantcheff nous a demandé si nous voulions devenir journalistes plus tard. Deux d’entre nous souhaiteraient suivre cette voie. À la fin, les journalistes nous ont dédicacé le numéro du journal qui sortait le lendemain. Et, avant de partir, nous avons pris une photo devant le bâtiment en souvenir de cette sortie inoubliable.

Yasmine Djelloul , élève de 5e

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