Nouvel aléa à l’EPR de Flamanville

Nouvelle anomalie technique détectée sur le chantier de l’EPR de Flamanville. Mardi 7 avril, l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) a annoncé que de nouvelles failles ont été repérées dans la cuve du réacteur de troisième génération en construction dans la Manche. Guillaume Bouyt, chef de la division de l’ASN à Caen, précise qu’il s’agit de « la composition de l’acier de certaines zones du couvercle et du fond de la cuve » .

Le gendarme du nucléaire rappelle dans son alerte que la cuve « est un équipement particulièrement important pour la sûreté » , car « elle contient le combustible et participe à la seconde barrière de confinement de la radioactivité » . En novembre 2014 déjà, EDF avait averti de l’existence de défaillances sur le couvercle de la cuve. Areva a proposé de réaliser dès le mois d’avril une nouvelle campagne d’essais pour résoudre ce problème.

La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, qui a réagi dans un communiqué, appelle Areva à « donner sans délai les suites qui s’imposent au rapport de l’ASN » et précise que des contrôles et des expertises garantissant la conformité du futur EPR à la réglementation « sont attendus pour le mois d’octobre ». Areva n’en a pas fini avec ce chantier, dont l’échéance a déjà été repoussée à 2017 en novembre dernier et qui lui a coûté simultanément, plusieurs places dans le classement du CAC 40.