Santé au travail : « Je crois à la résistance collective »

Codirectrice d’un ouvrage sur les risques professionnels, Annie Thébaud-Mony détaille les dangers des nouvelles organisations du travail et formule des propositions pour mieux protéger les salariés.

Nicolas Poitier  • 20 mai 2015 abonné·es
Santé au travail : « Je crois à la résistance collective »
Annie Thébaud-Mony , sociologue, a codirigé, avec Philippe Davezies, Laurent Vogel et Serge Volkoff les Risques du travail , La Découverte (1re éd. 1985), 608 p., 28 euros.
© Nicolas Poitier

Conçue comme un ouvrage pratique, la nouvelle édition des Risques du travail, qui rassemble les contributions d’une centaine d’auteurs, offre un panorama complet des profondes mutations des organisations et des risques de santé au travail. Le livre recouvre le champ de la sociologie, de l’ergonomie, de la médecine et du droit du travail, de l’épidémiologie et de la toxicologie. On y découvre des observations de terrain faites par les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et les syndicats.

Quels sont les nouveaux risques depuis la publication, en 1985, de la première édition des Risques du travail  ?

Annie Thébaud-Mony : Nous distinguons plusieurs grandes catégories de risques du travail. Les plus souvent mentionnés dans les médias sont les troubles musculo-squelettiques, ce que l’on appelle dans d’autres pays les « lésions pour efforts répétitifs sous forte contrainte de temps ». Il y a aussi les atteintes connues sous le nom de « risques psychosociaux ». Elles se traduisent par des altérations de la

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