Deux journalistes de Canal + agressés à Paris : « Gollnisch avait raison »

En tournage vendredi 12 juin dans le centre de Paris, deux journalistes de Canal + ont été violemment pris à parti par un homme qui « estimait que « Gollnisch avait raison » » .
« Alors que nous tournions une séquence sur un pont de Paris, il a menacé — après avoir fait un laïus sur le massacre des chrétiens d’Orient — de me « jeter dans la Seine » » , raconte la journaliste à Politis . « Quand il a su que nous travaillions pour Canal +, il est devenu très menaçant. J’ai dû me réfugier derrière mon collègue et la personne que nous étions en train d’interviewer, pour finir par fuir les lieux après quelques minutes pendant qu’ils le retenaient. C’était clairement à moi qu’il en voulait. »
L’homme a fini par s’éloigner en lançant ces mots : ** *« En 2017, on aura votre peau les journalistes de Canal + ! » Une plainte pour menaces et violences a été déposée lundi par les deux journalistes.
Une longue liste de précédents
Le FN aura tôt fait de se désolidariser de l’auteur de l’agression, comme il a tenté de le faire en annonçant qu’il pourrait se porter partie civile d’un éventuel procès de l’agression de journalistes, le 1er mai par Bruno Gollnisch et des militants frontistes. Il est pourtant toujours à l’offensive dans une cabale anti-journalistes, par l’intermédiaire de Marine Le Pen.
La présidente du FN demandait mardi 16 juin à ses sympathisants, via twitter, de s’en prendre à Yann-Antony Noghès, journaliste à BFMTV, pour un travail qu’elle juge trop critique.
Le traitement de l'actualité du groupe européen par @YANoghes est absolument honteux : faites-lui savoir ! #FOXTV MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) June 16, 2015
« Très surpris par ce procédé inédit » , Yann-Antony Noghès indique à Europe 1, qu’il reçoit des insultes depuis la publication du tweet de Marine Le Pen. *Le Lab* reprend également la longue liste des précédents sur le compte du FN ces derniers mois.
Le 6 février, deux journalistes de Mediapart ont été * « admonestés par un groupe de quatre à cinq personnes » témoigne en particulier Edwy Plenel.
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