Éviter et remplacer les pesticides chimiques

Les méthodes naturelles sont aussi moins chères.

Claude-Marie Vadrot  • 8 juillet 2015 abonné·es

Que faire ?

Qu’elles soient interdites ou non à la vente, boycottez dès à présent ces préparations chimiques qui empoisonnent la terre, les légumes, les fruits et la microfaune sur vos balcons, vos terrasses ou dans vos jardins. Optez pour des infusions, des décoctions ou des macérations de plantes qui éloignent les insectes et empêchent les maladies cryptogamiques (comme le mildiou sur les tomates) d’affaiblir ou de détruire les légumes avant que leur production se développe. Il faut faire confiance à cette médecine douce offerte par la nature. Du lierre à la mélisse en passant par les orties, la liste des méthodes et des produits naturels est plus longue qu’on ne le pense généralement. Les feuilles de noyer, par exemple, après une macération de deux ou trois jours, sont efficaces contre les pucerons ou les fourmis. Mais elles servent également – grâce au tanin, à la juglone et aux acides qu’elles contiennent – à empêcher la levée et la pousse de l’herbe. Ce qui explique qu’il est difficile de cultiver des légumes sous un noyer. En bonus, les décoctions de feuilles de noyer sont également réputées efficaces en compresses contre les inflammations, les démangeaisons et les coups de soleil. C’est un véritable produit naturel qui évite de se procurer du Roundup et tous les désherbants contenant son principe actif et dangereux, le glyphosate. Il n’est hélas pour l’instant interdit qu’aux jardiniers et s’accumule dans les sols et l’eau des étangs et des cours d’eau. Autre astuce douce : les infusions de ciboulette, également efficaces contre le mildiou. Tout comme les décoctions de prêle (parfois appelée queue-de-renard), recommandées contre tous les champignons microscopiques (l’oïdium, par exemple) qui s’en prennent aux fruits et aux légumes quand les grandes chaleurs persistent. La prêle pousse en général dans des terrains non acides. Comme les préparations à base d’ortie, elle s’achète désormais dans des « purins » prêts à l’emploi. Les tiges, feuilles et fleurs de mélisse permettent aussi de repousser les insectes, de même que les feuilles de rhubarbe et celles de lierre.

Pourquoi ?

Ces méthodes permettent d’éviter toutes les préparations chimiques, plus coûteuses que les méthodes naturelles, et de faire ainsi des économies tout en évitant d’accumuler dans les sols, les fruits et les légumes des produits toxiques que l’on avale ensuite au détriment de notre santé.

Comment ?

  • Consulter le site et les ouvrages de la coopérative Terre vivante, www.terrevivante.org/420-purins-et-decoctions-quelles-plantes-pour-quels-usages-.html
  • Le numéro spécial de l’hebdomadaire Rustica n° 2373, daté du 19 juin, offre toute la liste des plantes utilisables. Voir www.rustica.fr

Le geste utile
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