Cinéma : Red Rose

Outre une femme et un homme qui se rencontrent, un film sur la confrontation de deux générations en Iran.

Politis  • 9 septembre 2015
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Téhéran, en 2009, les manifestations se succèdent pour protester contre le trucage des élections, auxquelles le régime d’Ahmadinejad répond par la répression. Une étudiante, Sara (Mina Kavani), fait la connaissance d’un homme d’âge mûr, Ali (Vassilis Koukalani), en cherchant un abri alors qu’elle a les flics à ses trousses. Il lui a ouvert la porte de son appartement. Sara et Ali, dont la femme est au Canada, se revoient. Une passion amoureuse naît entre eux. Red Rose est un huis clos, l’extérieur étant montré à travers les images filmées des téléphones portables – et pour cause : Sepideh Farsi a tourné son cinquième long métrage en France, et elle ne pourra plus rentrer dans son pays, de même que ses comédiens, après avoir réalisé un tel film. Mais l’histoire pénètre dans l’appartement d’Ali. Au temps de la révolution de 1979, Ali était lui-même un activiste. Ce sont donc, outre une femme et un homme qui se rencontrent et se donnent l’un à l’autre, la confrontation de deux générations, l’une dans l’action, l’autre qui vit sur des souvenirs et sur un échec. Cette tension, entre fusion et écart, fait tout le prix de Red Rose.

**Red Rose** , Sepideh Farsi, 1 h 27.
Cinéma
Temps de lecture : 1 minute
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