Finansol : Le bon côté de la finance

Alain, nouvel entrepreneur, s’est rendu au premier Festival de la finance solidaire. Témoignage d’un convaincu.

Politis  • 23 septembre 2015 abonné·es

Après avoir travaillé pendant vingt-neuf ans dans une entreprise d’informatique, Alain s’est retrouvé au chômage. Il a alors monté un projet pour créer son entreprise de traiteur et d’organisation d’événements. Lorsqu’il a su que le premier festival dédié à la finance solidaire se tenait le 19 septembre à Paris [^2], il a décidé « de [s]’y rendre pour trouver des financements et prendre des contacts ». Déçu des banques traditionnelles et désireux de voir son projet aboutir, Alain s’est adressé à une couveuse d’entreprises : « Ce sont des associations qui proposent des conseils juridiques, en comptabilité et en marketing aux personnes voulant créer leur entreprise. Surtout, elles permettent de disposer d’un numéro Siret avant même de créer l’entreprise. Ainsi, on peut faire plus facilement nos simulations. C’est vraiment utile, car faire ça tout seul, c’est impossible  !  » Comme d’autres, Alain s’est donc rendu au parc de La Villette en quête de financements d’un nouveau genre.

Aux côtés du Crédit coopératif ou de la Banque postale, se trouvaient notamment les « cigaliers », membres du Club d’investisseurs pour une gestion alternative et locale d’épargne solidaire (Cigales). En France, on en dénombre environ 230. Une cigale se compose de dix à vingt personnes en moyenne. Les membres cotisent – le choix de la somme est libre – pour créer un fonds commun. Ce fonds sert à financer des projets solidaires, chaque cigale choisissant le domaine dans lequel elle veut investir. On estime qu’une cigale fournit entre 1 000 et 3 000 euros par projet, des petites sommes qui peuvent être complétées par d’autres sources de financement venant de plateformes d’investissement solidaire, telle celle de la banque solidaire la Nef. Après avoir rencontré des entreprises comme Cover-dressing, qui crée des vêtements ergonomiques pour les handicapés physiques, ou Farinez-vous, boulangerie artisanale et solidaire, Alain est désormais sûr qu’il peut réussir à monter son entreprise avec des investissements alternatifs. « C’est motivant de voir des gens qui s’en sortent grâce à la finance solidaire », s’enthousiasme-t-il, plus que jamais confiant pour défendre son projet.

[^2]: Voir www.finansol.org

Économie
Temps de lecture : 2 minutes

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