Les yeux fermés, ils soutiennent une famille menacée d’expulsion

Politis.fr  • 21 octobre 2015 abonné·es

Un collectif inter associatif savoyard tente de s’opposer à l’expulsion d’une famille des Géorgiens, arrivée en France il y a 6 ans pour fuir les menaces qui pesaient sur le père de famille, journaliste et auteur d’un reportage sur les violences lors du conflit en Ossétie-de-Sud.

Pour obtenir un recours gracieux, le dernier espoir de ce couple et de leurs deux enfants, ils ont lancé une campagne sur le thème, «voir avec le cœur». Nous la relayons ici :

Illustration - Les yeux fermés, ils soutiennent une famille menacée d'expulsion

Le communiqué du collectif :

«Parce que seul le mouvement citoyen est la solution dans un recours gracieux, les diverses associations (Ligue des Droits de l’Homme, SOS sans Papiers, Secours catholique et Passerelle) ont mobilisé en urgence et avec passion une centaine de personnes en maurienne contre l’expulsion d’Emil, Marianna et leurs deux enfants. Cette famille est arrivée il y a 6 ans et demi en France, à la suite du conflit entre la Géorgie et la Russie en 2008, en Ossétie-du-Sud. Emil, le père de famille est un journaliste géorgien. Il a filmé des scènes de violence et d’atrocité. Depuis, il est menacé de mort dans son pays. Les deux enfants sont nés en France. L’aîné est scolarisé dans une école de la vallée de la Maurienne, à Saint Julien Mont Denis.

Les mauriennais ont adopté cette famille. Ils n’ont nulle part où aller, ils sont mauriennais, et sont prêts à se soumettre à des solutions extrêmes. Ne fermons pas les yeux.»

[Une pétition ](voici le lien de la pétition : http://www.petitionduweb.com/Petition-une-famille-expulse-1003321.html) circule également en soutien à cette famille.

  • Ajout, jeudi 22 octobre :
    Le recours gracieux a été refusé, apprend-on des membres du collectif ce mercredi soir. Le père de famille envisage désormais de mener une grève de la faim.
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