Les enfants, la guerre et le rêve

Comment mettre des mots sur l’actualité violente et préserver l’insouciance malgré tout ? Ces questions sont au cœur du Salon du livre de jeunesse de Montreuil.

Ingrid Merckx  • 2 décembre 2015 abonné·es
Les enfants, la guerre et le rêve
© Illustration : Aurélia Fronty/Rue du monde

Il faut mettre des mots. Parler des événements aux enfants. Parce que le silence est pire que tout : il n’épargne ni leur insouciance ni leur entendement. « Et il les laisse seuls avec leurs questions et leurs peurs », résume Alain Serres, directeur de Rue du monde, maison d’édition dont le catalogue déploie des sujets difficiles : le racisme, le deuil, la maladie, la guerre… « De tous les témoins que j’ai interrogés, ce sont ceux qui avaient reçu le moins d’informations à l’époque qui ont eu le plus de mal à parler des années plus tard », raconte Vincent Cuvellier, auteur d’ Ils ont grandi pendant la guerre [^2].

Mettre des mots, mais lesquels ? Dès le lendemain des attentats du 13 novembre, les éditeurs de presse jeunesse ( le Petit Quotidien, Astrapi, le P’tit Libé ) ont publié des numéros spéciaux à destination des jeunes lecteurs, de leurs parents et des enseignants confrontés à la tâche ardue d’expliquer ce qui les dépassait, voire les anéantissait. Que dire ? Sous quelle forme ? Avec quelles images ? Et que taire ? Ces questions font l’objet de débats

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Culture
Temps de lecture : 6 minutes