Désembrigader, d’accord, mais qui et comment ?
Depuis septembre, chaque préfecture est dotée d’une cellule de déradicalisation réunissant travailleurs sociaux, psys et forces de l’ordre. Face à un phénomène protéiforme, les méthodes diffèrent, parfois risquées.
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© PAVANI/AFP
Pour qu’un jeune candidat au jihad accepte d’être « déradicalisé », il faut qu’il ait déjà fait un bout du chemin. Soit il tombe sous le coup d’une mesure judiciaire parce qu’il rentre de Syrie ou qu’il a été arrêté à la frontière, soit il fait l’objet d’une mesure de prévention. « Un jeune ne sait pas qu’il est radicalisé, explique l’anthropologue Dounia Bouzar, qui a créé le Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI). Il pense que nous sommes endormis et qu’il est libre. Daech l’a prévenu : “Ils vont te mettre le doute.” Avec les 700 jeunes que nous suivons, il a fallu ruser. » Le processus commence donc avec la famille. Depuis septembre, chaque préfecture est pourvue d’une « cellule de déradicalisation » qui coordonne les opérations sur place. Il existe plusieurs degrés de radicalisation. L’association Entr’autres à Nice, qui collabore à la « cellule
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