Mon prof, ce héros

Manque de reconnaissance, de moyens, de formation, de travail en équipe, déclassement…  Les profs ont le sentiment d’être en première ligne de difficultés scolaires et d’inégalités sociales qu’ils tentent de déjouer.

Ingrid Merckx  • 9 mars 2016
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Mon prof, ce héros
© Photo : GODONG/BSIP/AFP

Engagez-vous, qu’ils disaient… Manque de reconnaissance, de moyens, de formation, de travail en équipe, déclassement… Les profs accumulent des souffrances en sachant que, derrière les leurs, celles des élèves sont exponentielles. De là l’idée qu’ils sont un peu « au front ». En première ligne, en tout cas, de difficultés scolaires et d’inégalités sociales qu’ils tentent de déjouer, armés le plus souvent de bonne volonté et d’une bonne dose de système D.

En Seine-Saint-Denis, a été lancé en 2013 un plan d’urgence pour combler les centaines de postes vacants. Depuis, sont donc catapultés dans des classes des contractuels non enseignants, recrutés via Pôle emploi, et qui n’ont parfois jamais travaillé avec des enfants. Si le ministère assure aujourd’hui que « le taux de sélectivité de ce nouveau concours devrait à nouveau permettre d’assurer un recrutement de grande qualité », la situation de ce département reste emblématique d’un désarroi général. Et ce même si les perceptions semblent plus négatives en milieu urbain. Il y aurait près de 40 000 contractuels en France. Pour un million d’enseignants, dont une bonne part voudrait refonder le métier. Si ce n’est l’école tout entière.

Société
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