Contre la loi travail, mobilisation générale

Manifestations, blocages, occupations, perturbations sur les routes, les ports, les raffineries et les centrales nucléaires, les opposants à la loi travail continuent d’exiger le retrait du texte.

Politis.fr  • 26 mai 2016
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Contre la loi travail, mobilisation générale
© CITIZENSIDE / patrice pierrot / AFP

Avec un nombre toujours important de manifestants dans les cortèges, cette huitième journée de grève a toutes les chances de ne pas être la dernière. Au moins 153.000 personnes ont manifesté en France contre la loi Travail selon les autorités, 300.000 selon la CGT. Entamée depuis près de trois mois, la mobilisation continue de s’intensifier à mesure que le gouvernement s’acharne à vouloir imposer la réforme du code du travail. L’article le plus contesté du projet de loi n’a d’ailleurs pas manqué de créer des conflits au sein même du gouvernement. Suite à une déclaration de Michel Sapin, ministre des Finances, Manuel Valls a une nouvelle fois affirmé «qu’il ne toucherait pas à l’article» qui donne la primauté aux accords d’entreprises dans l’aménagement du temps de travail.

Depuis le week-end dernier, un nouveau souffle a par ailleurs été donné à la contestation avec l’entrée en grève des salariés des sites pétroliers. Avec six raffineries sur huit à l’arrêt ou au ralenti et environ un cinquième des quelque 11.500 stations-service en rupture partielle ou totale d’approvisionnement, les sites pétroliers retenaient toute l’attention du gouvernement. Manuel Valls devrait rencontrer les acteurs du secteur samedi.

Selon la CGT, près de dix centrales nucléaires, sur les dix-neuf du parc français, étaient également concernées par des baisses de production.

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D’après les syndicats, près de 100.000 personnes ont défilé dans les rues de Paris, contre 19.000 selon la préfecture. Politis était aussi dans le cortège :

Ce jeudi dans la matinée, des centaines de camions de forains se sont également rendus à Paris pour une opération escargot sur le périphérique. Interrogés par l’AFP, le forain Jean-Michel Aelters assure que si le ministre ne les reçoit pas, «on bloquera le périphérique et on brûlera des pneus». Selon lui, près de 500 camions, 250 selon la préfecture, ont convergé vers la capitale afin de revendiquer notamment l’exonération de la «taxe à l’essieu» et un taux de TVA à 5%. Les manifestants souhaitent en effet rencontrer le gouvernement à qui ils demandent d’améliorer leurs conditions d’exercice et à ce que les fêtes foraines, comme les cirques, puissent continuer à s’installer dans les centres-villes.

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