Dossier : Pourquoi le FN n'est pas républicain
Identitaires : Le retour des refoulés
L’extrême droite radicale du mouvement identitaire, ouvertement raciste et homophobe, impose ses termes du débat et organise une nouvelle entrée en force au sein du Front national.
Au pied du pont des Arts, le drapeau en l’honneur de sainte Geneviève, patronne de Paris, flotte sur le flanc d’une péniche. C’est en hommage à celle qui aurait mis Attila le Hun en déroute que le groupe « Paris fierté », émanation identitaire locale, se retrouve en cette mi-janvier pour une « guinguette populaire ».
L’entrée est libre et l’ambiance sympathique, on y croise même Marion Maréchal-Le Pen, venue incognito rendre visite aux amis. Sur fond de chansons d’Édith Piaf, la cinquantaine de partisans, majoritairement masculins et d’allure virile, sirotent une bière autour de discussions décomplexées. « Il y a une transmission génétique ethnique du caractère, explique Franck très sérieusement. Un Noir est fainéant et bon danseur et se sentira toujours plus proche d’un autre Noir que d’un Blanc. » C’est pour cela que, selon ce guitariste d’un groupe néo-rock, la « communauté blanche » doit assurer sa survie. « Je suis contre l’avortement parce que ce sont les Blanches qui avortent le plus, dit-il convaincu, sans pouvoir citer de source_. Les musulmans n’avortent pas_ [sic], ils font plus de bébés que nous et sont solidaires entre eux, alors que nous, les Blancs, on ne l’est pas. On doit préserver notre ethnie, sinon on va disparaître. »
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