Disparition : Bouteiller, un esprit libre

Pierre Bouteiller, décédé ce 10 mars à 82 ans, aura été une figure emblématique de la radio.

Politis  • 15 mars 2017
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Disparition : Bouteiller, un esprit libre
© Photo : Dominique Gonot/AFP

À son crédit, une certaine manière de dire « bonjour » quand il prenait l’antenne. Mais pas seulement. Pierre Bouteiller, décédé ce 10 mars à 82 ans, aura été une figure emblématique de la radio. Après des études de psychologie, et à côté d’une passion pour le jazz, pianiste dilettante, il était entré en 1959 à Europe 1. Dix ans durant, son insolence n’a eu de cesse de se heurter à sa direction, jusqu’à son éviction en 1969. « Je pense que les ennuis, faut les commencer très tôt, confia-t-il plus tard. Ça forge le caractère radiophonique. » Il entre alors à France Inter, dont il va faire sa maison, comme José Artur et Jacques Chancel.

Caustiques et impertinentes, jamais révérencieuses, ses émissions vont se succéder (« Embouteillages » ; « Comme de bien entendu »), avec un credo en tête : « Le son donne le ton, le ton donne le fond. » En 1981, en directeur des variétés sur TF1 (encore service public), il se distingue en installant le fameux « Droit de réponse » de Michel Polac, puis revient sur France Inter et anime notamment « Le Masque et la Plume ». Au gré des chaises musicales, des nominations et des débarquements, il est successivement directeur des programmes sur France Inter, puis directeur de France Musique, avant d’être rattrapé par la retraite. Mais sans pour autant lâcher l’antenne, œuvrant à TSF Jazz sous la houlette de Jean-François Bizot et Frank Ténot. Bouclant ainsi la boucle d’une existence radiophonique toujours marquée par la musique.

Médias
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