« Félicité », d’Alain Gomis : Un prénom pour destin
Dans Félicité, Alain Gomis brosse le portrait d’une femme indépendante en République démocratique du Congo, entre désespoir et énergie vitale.
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Son regard d’une noire intensité domine son visage tout en rondeur. Elle a cette beauté qu’ont les femmes indociles et fières, n’excluant pas un sentiment de plénitude. Elle se place derrière un micro et se met à chanter. Son chant est électrique, aigu, itératif. Son flow entêtant et précipité. Elle swingue comme une cheffe guerrière avec l’orchestre qui l’accompagne, charriant des traces de blues et une surprenante modernité. Félicité est chanteuse le soir dans un bar de Kinshasa, et son interprète, Véro Tschanda Beya, dont c’est la première apparition à l’écran, impose d’emblée une extraordinaire présence.
On dit souvent d’une fiction qu’elle est aussi un documentaire. Félicité, quatrième long métrage d’Alain Gomis, est non seulement un impressionnant portrait de femme en République démocratique du Congo, mais aussi deux heures de captation d’une comédienne de caractère, que le cinéma français n’a pas pour habitude de mettre en avant, et de telle manière. Ne serait-ce que pour cette
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