Philippe Poutou, miroir de classe
Le candidat du NPA n’a pas vocation à être élu. Il ne le souhaite pas. Ce trublion politique n’a qu’un seul objectif : apporter des éléments de débat dans un monde politico-médiatique sclérosé.
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C’est à l’imprimerie de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) que Philippe Poutou, candidat à la présidentielle du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), nous reçoit. Dans ce vieil immeuble, vestige industriel du cœur de Montreuil, les murs sont jaunis et les portes floquées d’affiches révolutionnaires. Philippe Poutou débarque, l’accent bordelais qui chante, le sourire aux lèvres et le regard franc.
Son téléphone ne cesse de sonner : les journalistes le sollicitent pour connaître son ressenti après « l’affaire ONPC » (« On n’est pas couché »). L’émission de Laurent Ruquier, samedi 18 février au soir sur France 2, s’est révélée être une drôle d’épreuve pour le candidat qui ne court pas les plateaux. Toute l’équipe, la chroniqueuse Vanessa Burggraf en tête, s’est fendue d’un fou rire gênant en évoquant les licenciements. Philippe Poutou, lui, n’a pas ri. Il attendait patiemment de répondre, de prendre une parole qu’il n’a pas si souvent. Cette scène a d’ailleurs choqué les téléspectateurs, qui y ont vu, à juste titre, un ouvrier faisant face à une élite journalistique se
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