Le cruel pouvoir des mots
Depuis quarante ans, les politiques usent d’expressions sur l’immigration propres à fortifier un climat xénophobe.
dans l’hebdo N° 1451 Acheter ce numéro

Des discours politiques, l’expression « appel d’air » s’est faufilée dans les esprits et a tellement infusé qu’elle est aujourd’hui associée négativement à la question des migrants. « Cette formule joue sur la métaphore pour faire passer l’idée d’une immigration massive, tout en donnant une appréhension faussée du réel, analyse Julien Longhi, professeur de linguistique à l’université de Cergy-Pontoise. Elle permet de se focaliser sur le processus mécanique plutôt que sur le côté humain de la situation. »
Une déshumanisation instillée par le Front national, mais pas seulement. Au milieu des années 1970, le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, tente d’enrayer la crise économique par des mesures restrictives en matière d’immigration. La décennie suivante, c’est le basculement idéologique. Dans un article du collectif Les mots sont importants, Pierre Tevanian et
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