L’espace public face à l’ordre public
Alors que débute la saison des festivals, l’état d’urgence crée des situations de restriction ou de censure pour les spectacles de plein air.
dans l’hebdo N° 1459 Acheter ce numéro

Sur les arts dans les lieux publics et les événements culturels, la prolongation de l’état d’urgence a aussi des effets néfastes. À l’orée de la saison des festivals, alors que le gouvernement souhaite intégrer l’état d’urgence dans le droit commun, la Fédération nationale des arts de la rue (Fnar) publie une tribune [1] pour alerter sur la restriction des libertés de création et de diffusion. Explications avec Lucile Rimbert, présidente de la Fnar.
Pourquoi cette tribune, où vous alertez sur les conséquences de l’état d’urgence sur les arts de la rue ?
Lucile Rimbert : L’été dernier, à partir de mi-juillet, date à laquelle l’état d’urgence a été prolongé, ont eu lieu des annulations de spectacles ; des dispositifs sécuritaires ont été imposés sur certains événements, instaurant le parcage du public dans des « fans zones », tandis que des déambulations ont dû être effectuées dans des stades, alors qu’il s’agit de parcours dans la ville, tout cela entraînant la dénaturation du propos artistique.
Nous avons dénoncé à plusieurs reprises cette situation auprès du gouvernement. On nous a répondu, d’une part, qu’il fallait maintenir les événements quoi qu’il arrive et, d’autre part, que le contexte actuel