Associations : Comment faire sans les contrats aidés ?
Sur le terrain, les associations, déjà fragiles, auront du mal à maintenir leurs activités. Témoignages.
dans l’hebdo N° 1469 Acheter ce numéro

La nouvelle de la suppression partielle des contrats aidés a fait peu de bruit, après la déclaration discrète de la ministre du Travail, en plein mois de juillet. Mais le réveil a été brutal dans les associations de tous les secteurs. L’heure est désormais à un périlleux exercice d’équilibrisme financier – encore un –, qui ne se résoudra pas sans un recul des activités, sauf revirement du gouvernement. Témoignages.
« Qui se souciera des enfants ? »Depuis 2011, l’association Apprendre et entreprendre à Sénart, sise dans la ville nouvelle, en Seine-et-Marne, accueille chaque soir les enfants et les jeunes du CP à la terminale. Son objectif : lutter contre l’échec scolaire et le décrochage en aidant directement les élèves, mais aussi en soutenant les parents qui rencontrent des difficultés pour gérer la scolarité de leurs enfants. L’association bénéficie à près de 400 familles de quatre communes : Nandy, Savigny-le-Temple, Moissy-Cramayel et Lieusaint. « Le premier groupe dont nous nous sommes occupés est entré au collège l’année dernière, et les enfants ont tous eu d’excellents résultats », raconte avec fierté Joana Distin, directrice et fondatrice de l’association. Un noyau de six enseignants bénévoles est