« L’hôpital est géré comme une entreprise »
Épuisement, dépressions, suicides : face à l’obsession comptable des politiques de santé, des médecins craquent et alertent sur la dégradation du service public hospitalier.
dans l’hebdo N° 1471 Acheter ce numéro

New ravagement ». Un jeu de mots les dents serrées : huit ans après la promulgation de la loi « hôpital, patients, santé et territoires » (HPST), les soignants alertent sur les conséquences du « new management » sur le service public hospitalier. « La gouvernance est livrée aux directeurs. La Commission médicale établissement (CME), qui réunit médecins et sages-femmes, n’a plus aucun pouvoir », résume Thierno Sidy Bah, gériatre en Isère.
« Fermetures de lits », « difficultés d’accès pour les usagers », « management destructeur et contre-productif » qui « met à mal tous les personnels », assène une lettre à la ministre de la Santé, signée le 22 septembre par 402 médecins de la région Auvergne-Rhônes-Alpes. La logique comptable domine, les médecins craquent. Démissions, arrêts maladie, burn-out et même suicides… Les soignants disent leur souffrance, renforcée par l’inquiétude de ne plus pouvoir prendre en charge celle des patients.
Julietemps plein en hépato-gastro-entérologie en Île-de-France
« J’ai quitté l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Je n’étais pas en burn-out, j’avais d’énormes problèmes relationnels avec certaines personnes de mon équipe. J’ai accepté un poste dans une structure hospitalière privée à but non lucratif, parce qu’elle accepte tous les malades sans conditions, ce qui était le plus important pour moi. Le personnel y est globalement plus investi que dans la fonction publique. Par exemple, il y a toujours quelqu’un pour
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

Drones : le Conseil d’État renvoie la balle à la société civile

Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée

« Seule la gauche a soutenu le maire de Saint-Brevin »
