Sécurité privée, violence légale ?
Les textes législatifs encadrent de plus en plus le secteur de la sécurité privée. Est-ce le signe d’un recul démocratique ?

D’ici à cinq ans, la France comptera sur son territoire plus d’agents de sécurité privée que de gendarmes et de policiers cumulés. Ils seront environ 320 000 en exercice. Difficile de prévoir leurs prochaines prérogatives tant les missions qui leur sont confiées aujourd’hui se multiplient, et prennent de l’importance. Dernière preuve en date : sous couvert de lutte contre le terrorisme, la loi d’octobre 2017, renforçant la sécurité intérieure, donne la capacité aux agents privés de participer aux palpations, au contrôle et à la fouille des sacs dans un périmètre de protection, sous l’autorité d’un officier de police judiciaire (OPJ).
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Cette mesure, passée de l’état d’urgence au droit commun, permet à un préfet de réglementer les accès à une zone qui serait exposée à un risque d’actes terroristes. La présence d’agents de la sécurité privée sur la voie publique est-elle contraire à l’article 12 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ? Celui-ci stipule que « la garantie des
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