« The Donald » contre Trump
Pendant sa première année de mandat, le Président a au moins réussi un exploit : il a donné naissance à une nouvelle opposition et dopé l’action des mouvements citoyens.
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À Washington, en prêtant serment lors de son entrée en fonction sur le parvis du Capitole, le 20 janvier 2016, Donald Trump était loin de se douter qu’un an plus tard il aurait à se défendre sur sa santé mentale, lors de l’examen médical officiel auquel se prêtent les chefs d’État. La raison : la parution du brûlot du journaliste Michael Wolff, Fire and Fury, qui décrit les coulisses du pouvoir sous Donald Trump. Un président méprisé par ses plus proches collaborateurs, incapable de se concentrer ou d’écouter son entourage ni de maîtriser les dossiers complexes : le tableau est édifiant.
Face aux spéculations sur l’aptitude de Donald Trump à exercer la plus haute fonction de l’État, la défense de l’intéressé n’a pas de quoi rassurer ses soutiens. Le 6 janvier, il s’est lancé, comme à son habitude, dans une série de tweets matinaux, rappelant qu’il était « très intelligent » et se décrivant comme un « génie stable », tout en accusant les médias de « refaire le coup de Ronald Reagan », dont la santé mentale avait fait l’objet d’interrogations. Quelques heures plus tard, devant la presse, il a déclaré qu’il avait fréquenté « les meilleures universités », laissant les observateurs pantois. « C’était un moment incroyable dans une présidence qui défie déjà tous les standards », a estimé le New York Times.
C’est ce genre d’épisode qui rappelle que Donald Trump est son meilleur ennemi. Déjà notoirement impopulaire lorsqu’il a remplacé Barack Obama en 2016, il est le président le moins aimé de l’histoire des sondages, et ce au bout d’un an de mandat à peine, alors même que la Bourse et l’emploi sont au beau fixe. Selon les sondages, près de la moitié des États-uniens le suspectent
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