Notre-Dame-des-Landes : Pourquoi la ZAD doit vivre
Après l’abandon de l’aéroport, il faut laisser se poursuivre la passionnante et foisonnante expérimentation écolo-sociale menée sur la ZAD.
dans l’hebdo N° 1496 Acheter ce numéro

Peut-on espérer de MM. Macron et Philippe un surcroît de clairvoyance et d’audace, notamment après l’injonction faite aux habitants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes de partir avant le 31 mars, sous peine d’expulsion, s’ils n’ont pas un « solide projet agricole » à présenter ? Du simple fait qu’elles ne sont plus destinées à l’aéroport, ces terres devraient donc redevenir strictement « agricoles ». Au profit des plus offrants, des plus productifs, de ceux qui utilisent le plus de pesticides et qui n’attendent que ça aux portes de la ZAD ?
Puisque l’innovation et la créativité – le disruptif ! – ont les faveurs de nos gouvernants, que ne discernent-ils le profit politique additionnel, après l’abandon de l’aéroport, à laisser se poursuivre la passionnante et foisonnante expérimentation écolo-sociale menée sur la ZAD ?
Il y a de la marge pour discuter et des voies de sortie acceptables pour un État de droit, qui peut montrer une autre intelligence de la situation que la raideur. L’exemple du Larzac le démontre : ce n’est pas devenu un repère de boutefeux, plus de trente-cinq ans après l’abandon du projet d’extension du camp militaire.
Dans une société étouffante pour un nombre grandissant de personnes, une ZAD apaisée, même portant subversion (qui ne pourrait être éradiquée à coups de bulldozer), c’est une soupape de sûreté pour trois fois rien.
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