Groland : Ligne d’inconduite

Transposition incorrecte et absurde de l’actualité dans un territoire imaginaire, « Groland » célèbre ses 25 ans.

Jean-Claude Renard  • 11 avril 2018 abonné·es
Groland : Ligne d’inconduite
photo : L’équipe des Grolandais : Gustave Kervern, Jules-Édouard Moustic, Christophe Salengro, Benoit Delépine et Francis Kuntz.
© Xavier Lahache/Canal +

La nouvelle est tombée comme un couperet pour les Grolandais le vendredi 30 mars. Christophe Salengro, mythique président de la Présipauté, est mort. Une disparition d’autant plus surprenante que ce chef d’État peu ordinaire continuait d’apparaître chaque semaine à l’écran, toujours aussi fringant, avec sa carcasse dégingandée, son blase exagéré, ses oreilles décollées et son pas chaloupé qui lui avait valu de jouer et de danser dans nombre de chorégraphies de Philippe Decouflé, en véritable couteau suisse de la scène.

En réalité, Christophe Salengro était hospitalisé depuis deux ans à la suite d’un accident vasculaire-cérébral. Autour de lui, on avait décidé de n’en rien dire. Après tout, il avait été « auto-élu à vie démocratiquement » et déclaré « inmourable », selon la Constitution grolandaise. Depuis deux ans, donc, les auteurs de l’émission jonglaient avec les images d’archives.

Christophe Salengro ne sera donc pas de la fête : ce 14 avril, avec une programmation spéciale, « Groland » célèbre ses 25 ans. C’est l’occasion de retrouver une pleine bordée de trognes ordinaires, des gueules patibulaires, des villages suant le terroir, un présentateur de journal hilare et hilarant, un président qui se plaît à se travestir ou à se

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Médias
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