Politis Numéro 1500 : Notre creuset de liberté

Politis fête cette année ses 30 ans, mais aussi, cette semaine, son 1 500e numéro.

Politis  • 25 avril 2018 abonné·es
Politis Numéro 1500 : Notre creuset de liberté
© photo : L’équipe de Politis presque au complet dans la courette fleurie du 2, impasse Delaunay.crédit : Christophe Kantcheff

P olitis fête cette année ses 30 ans, mais aussi, cette semaine, son 1 500e numéro. Cette longévité étonnante dans la presse indépendante française doit beaucoup à la persévérance, la foi même, de tous ceux qui y travaillent et contribuent chaque semaine dans l’hebdo, chaque jour sur le site web, à nourrir l’information et la réflexion, à rebours des refrains dominants dans les médias. En 1 500 numéros, sans compter les hors-séries, ce sont sans doute plus de mille signatures qui sont apparues sur les pages. Certains pour une « pige » exceptionnelle, d’autres quasiment sans discontinuer depuis le début. Michel Soudais a raconté récemment dans ces pages (n° 1486, 18 janvier) l’incroyable aventure d’un titre né en janvier 1988 dans un garage du XXe arrondissement de Paris. Pour ce millésime « MD », voici une carte blanche à quelques-uns des contributeurs de _Politis, qui racontent un engagement sans failles au service de nos valeurs, celle du journalisme indépendant et libre.

« Parler des migrants, en toute humanité »

Vanina Delmas

Le halo des gyrophares bleus et la lumière blanche, aveuglante, des caméras braquées sur un grand hangar. Ce sont les premières images qui me reviennent du 25 octobre 2016. Ce jour-là, la jungle de Calais était évacuée sous les yeux de plus de 700 journalistes qui couvraient l’événement. Nous étions deux pour Politis. Pour ma collègue Ingrid Merckx et moi-même, hors de question de rester collées à eux, de ne voir que ce qu’on voulait bien nous montrer. Nous avons donc déambulé dans les allées de la jungle en décomposition pour voir et témoigner. Un pas de côté essentiel pour prendre le temps de discuter avec les premiers concernés : les milliers de migrants qui quittaient leur lieu de survie, hagards, leurs bribes de vie dans un sac à dos. Les articles sur le quotidien joyeux ou cruel de ces exilés du monde entier ont profondément marqué mon parcours à Politis et mon attachement à ce journal. Dès mon stage, j’ai raconté le vécu des migrants du quartier parisien de La Chapelle, mais aussi les persécutions des forces de l’ordre. Et je n’ai pas cessé, car rien n’a cessé, que ce soit à Calais, Croisilles, Paris, Ouistreham, Menton, Vintimille… Sans oublier la détermination

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Temps de lecture : 12 minutes