Ventes d’armes : « La France contrevient à ses obligations internationales »

L’ONG Aser a saisi la justice pour faire annuler les exportations d’armes vers l’Arabie saoudite et ses alliés, impliqués dans le sanglant conflit yéménite. Les explications de son président, Benoît Muracciole.

Lena Bjurström  • 30 mai 2018 abonné·es
Ventes d’armes : « La France contrevient à ses obligations internationales »
© photo : Amnesty International manifeste le 28 mars 2018 à Namur, en Belgique, contre les ventes d’armes.ERIC LALMAND/BELGA MAG/AFP

En mars, Amnesty France et l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) dénonçaient la contradiction entre les engagements internationaux de la France et ses exportations d’armes vers l’Arabie saoudite et ses alliés, impliqués dans le conflit yéménite depuis 2015. Pour ces ONG, la coalition menée par les Saoudiens s’est rendue coupable de violations « systématiques » du droit international humanitaire. Dès lors, « il existe un risque juridiquement élevé que [ces transferts] soient illicites », déclaraient-elles, envisageant de possibles actions en justice.

Ces deux dernières années, plusieurs organisations de la société civile ont entrepris de telles démarches, au Royaume-Uni, en Italie, en

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Société
Publié dans le dossier
Plaider la paix, vendre la guerre
Temps de lecture : 4 minutes