18-06-18, Paris
Viviane, 25 ans, suit la Marche solidaire pour les migrants de Vintimille à Londres, organisée par l’Auberge des migrants. Au jour le jour, elle retrace son périple sur ce blog, illustré par des photographies du collectif Item.

© Crédit : Nicolas Leblanc / item
Nous étions invités à une réunion avec la Coordination sans-papiers 75 et un autre collectif plus jeune. Ce dernier aimerait bien participer à la marche mais le représentant dit qu’il ne peut pas partir parce que s’il reçoit sa convocation du CNDA (Cour nationale des demandeurs d’asile). Qui va y aller ? Qui va signer les papiers ? Ses inquiétudes sont partagées par le reste du collectif selon lui. Ne sachant aucunement s’il aura sa réponse dans une semaine ou deux mois et ayant l’obligation de répondre dans les jours qui suivent, il est comme prisonnier.
En discutant avec une marcheuse qui a fait son arbre généalogique, j’ai appris qu’avant la guerre, les Français pouvaient devenir apatrides s’ils se mariaient avec un étranger. Ça m’a paru important de l’écrire ici.
Ce soir, il y avait deux dames ne se revendiquant d’aucun collectif ou association qui servaient du thé dans la rue. Sur leur table, un carnet bleu traduit en une dizaine de langues m’intriguait. Il s’agissait d’un carnet regroupant toutes les infos que les migrants doivent savoir en arrivant sur Paris en passant par l’administratif ou par les lieux de distribution. Ce sont deux étudiants en sciences politiques qui l’éditent tous les mois. J’ai l’impression que chacun bosse dans son petit coin. Sauf là. C’est le fruit d’un travail collectif partagé entre ces étudiants et les assos.
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