Festival d’Avignon : Le monde selon Py
Si la 72e édition du festival se révèle généreuse et engagée, elle n’en porte pas moins l’empreinte dévorante de son directeur, qui y présente sa nouvelle œuvre, Pur Présent.
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© Christophe Raynaud de Lage
Le « in » d’Avignon marche sur trois pieds, ce qui, pour un festival, n’est pas nécessairement un défaut. D’abord, il plaide pour la tolérance et la fin de toutes les discriminations, en s’interrogeant notamment sur le genre. Puis il donne la place au témoignage, à un théâtre presque documentaire. Enfin, il laisse certains artistes invités monter la création dont ils ont rêvé ou réaliser un projet élaboré en commun.
Du côté de la pure invention théâtrale, Olivier Py, directeur du festival, est en première ligne. Comme toujours, il s’octroie un spectacle (parfois, c’est plusieurs) dans sa propre programmation. On a parfois souffert de ses longues paraboles où mysticisme et philosophie se heurtent dans une clinquante logorrhée. Mais ce poète abondant va souvent faire travailler les exclus sur le théâtre et la littérature dans les quartiers difficiles et les prisons : cela l’a sans doute changé. Sa nouvelle œuvre, Pur Présent, n’est pas libérée de ses défauts habituels, mais, en
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