Privatisation, la racine du problème de l’ONF
Chargé de la gestion des forêts publiques, l’Office national des forêts connaît une crise qui se répercute sur les agents et les bois.
dans l’hebdo N° 1513-1515 Acheter ce numéro

© THIERRY ZOCCOLAN/AFP
On entend davantage l’arbre qui tombe que la forêt qui pousse, dit le proverbe. Mais quel bruit fait la forêt publique lorsque sa gestion se privatise ? Le 17 mai, dans cinq villes (Toulouse, Le Mans, Nancy, Mâcon et Avignon) un millier d’agents de l’Office national des forêts (ONF) tentaient de se faire entendre, à défaut d’être écoutés. Chargé de la gestion des forêts publiques, soit de l’exploitation et de l’entretien de quelque 10 millions d’hectares en France, cet établissement français connaît, depuis plusieurs années, une « privatisation rampante », selon les mots des manifestants. Premier signe ? Le statut des travailleurs, estiment les syndicats.
« On a connu une période de réduction drastique des effectifs, raconte Philippe Canal, du Syndicat