Portraits de « malfaiteurs » : ces militants antinucléaires qu’on criminalise

Trois opposants au centre de stockage de déchets radioactifs de Bure témoignent de l’acharnement policier et judiciaire dont ils font l’objet.

Vanina Delmas  • 7 novembre 2018 abonné·es
Portraits de « malfaiteurs » : ces militants antinucléaires qu’on criminalise
© photo : Gaspard d’Allensncrédit : Astrid Di Crollalanza
« Ils ont tout saisi »

Gaspard d’Allens

« En septembre 2017, j’ai vécu une première perquisition. Les policiers ont saisi les ordinateurs, les téléphones, des clés USB, des ouvrages sur l’écologie et le manuscrit de mon livre, Bure, la bataille du nucléaire (1). Le 16 octobre 2018, je suis passé en procès sans possibilité de me défendre, car j’ai appris le jour même que j’étais attendu au tribunal de Bar-le-Duc. Le procès aurait dû être reporté, mais j’ai essuyé un refus catégorique sous prétexte que j’étais “radicalement introuvable”. La convocation m’a été envoyée à une ancienne adresse à Paris, alors qu’il n’est pas difficile de savoir que je suis domicilié à Mandres-en-Barrois depuis deux ans : j’y suis filmé quand je m’y trouve, mon téléphone est

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Écologie
Temps de lecture : 4 minutes