Chanter les réalités sociales

Du rock au rap, du punk à la techno, l’histoire des musiques populaires est faite de sentiers sinueux où chaque génération réinvente sa résistance aux impératifs commerciaux et à la domination de l’establishment.

Véronique Servat  • 9 janvier 2019 abonné·es
Chanter les réalités sociales
© photo : WERTHER SANTANA/Agência Estado/AFP

À quoi servirait une histoire populaire du rock ? Nos luttes et nos rêves, selon l’expression de Michelle Zancarini-Fournel, ont vibré aux rythmes des musiques populaires. Depuis la fin des sixties, de Jimi Hendrix au « Fortunate Son » de Creedence Clearwater Revival, le rock a électrifié les mobilisations contre la guerre du Vietnam. Au cours de la décennie suivante, le succès du disco fut un révélateur des fractures sociales et raciales aux États-Unis. Stigmatisé par une partie de l’Amérique blanche viriliste, à l’instar de Steve Dahl, animateur de radio et instigateur de la Disco Demolition Night de Chicago en 1979 (1), il resta pour

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