« Scop-Ti donne l’exemple d’un autre modèle »
La coopérative fondée par les salariés de Fralib devrait être bénéficiaire en 2020. Les explications d’Olivier Leberquier.

En 2010, le géant Unilever décide de délocaliser en Pologne sa production d’infusions de l’usine Fralib, à Gémenos, près de Marseille. Après 1336 jours de luttes, en 2014, un groupe de salariés parvient à reprendre l’entreprise en Scop. En dépit de difficultés, l’affaire tourne, privilégiant la qualité et les circuits courts.
Quatre ans et demi après la reprise, où en êtes-vous en termes d’activité ?
Olivier Leberquier : Nos adversaires de classe pensaient – et espéraient – que nous serions morts au bout de deux ou trois ans. Ce n’est pas le cas ! Nous sommes aujourd’hui 41 salariés, tous coopérateurs. L’activité progresse. En 2017, nous avons passé le cap des 3 millions d’euros de chiffre d’affaires. La progression a été plus modeste en 2018, mais de nouveaux contrats verront le jour en 2019. Nous avons développé une offre de services de production à des acteurs comme Super U, Leclerc ou Intermarché : cela représente 80 % de notre activité. Nous en avons besoin pour faire tourner l’entreprise.
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