Brésil : « La bête fasciste est hors de contrôle »
Figure de la défense du droit des femmes, des LGBT ou des Noirs, Jean Wyllys, menacé de mort pour son engagement, a fui le régime Bolsonaro. L’ex-député poursuit son combat en Europe.
dans l’hebdo N° 1545 Acheter ce numéro

Sa visite parisienne d’une courte semaine tient du marathon ministériel, agenda de rencontres plein à craquer. Jean Wyllys était attendu avec impatience samedi dernier par une centaine de militants des droits humains, pour une intervention organisée à Paris par les associations Amnesty International, Coletiva Marielles et Autres Brésils : « Un an après l’assassinat de Marielle Franco, dénoncer les violences d’État au Brésil ». Du sur-mesure pour celui qui a démissionné mi-janvier de son mandat de député fédéral brésilien et s’est exilé en Allemagne en raison des menaces de mort qui le visaient et qui se sont accentuées depuis l’élection de Jair Bolsonaro. Militant du PSOL (gauche), défenseur emblématique de la cause LGBT, Jean Wyllys, 45 ans, s’est définitivement fait connaître du grand