Engagées pour la vérité
Depuis la médiatisation des cas groupés de bébés sans bras dans l’Ain, la Loire-Atlantique et le Morbihan, trois cas se sont déclarés dans le secteur de l’étang de Berre.
dans l’hebdo N° 1559 Acheter ce numéro
Depuis la médiatisation des cas groupés de bébés sans bras dans l’Ain, la Loire-Atlantique et le Morbihan, trois cas se sont déclarés dans le secteur de Vitrolles, Septèmes-les-Vallons et Gignac-la-Nerthe, à l’est de l’étang de Berre. Les trois petites filles sont nées en juin, août et novembre 2016 dans un rayon de 30 kilomètres d’une région fortement marquée par la pollution industrielle. Qui dit cas groupés ne dit pas forcément excès de cas, mais deux des mères se retournent contre le médecin échographiste qui n’a pas détecté les malformations et s’interrogent sur les causes : génétiques ? alimentaires, environnementales ?
On aimerait des réponsesSophie, mère de Manon, 5 ans.
« Quand Manon est née en janvier 2014, je ne savais même pas que les agénésies existaient. Sur toutes mes échographies, il est écrit qu’elle a ses deux bras et ses deux mains. On ne se serait jamais imaginés qu’il pourrait y avoir un souci de cet ordre. Je n’ai pris aucun médicament pendant ma grossesse. Nous avons toujours eu une alimentation saine, avec des légumes et des fruits achetés chez le primeur, la viande chez le boucher. Je ne bois pas d’alcool, je ne fume pas… Je n’avais aucun comportement à risque.
La sage-femme a mis Manon dans un drap pour la nettoyer, et elle n’a rien vu. Elle l’a posée sur moi. C’est le moment censé être le plus heureux au monde : celui de la découverte de votre enfant quand on le dépose sur votre ventre. J’ai vu sa petite tête d’ange… et puis son petit bras mal formé. Cela reste pour moi une image très traumatisante. Là, on ne comprend pas ce qui se passe. Mon mari est tombé dans les pommes. C’était la sidération.
Quand on a revu