Le bac des uns et le bac des autres
Les Défricheurs et Les Bonnes Conditions : deux documentaires suivent des bacheliers avant et après l’examen pour interroger les choix d’orientation en fonction des données territoriales : les uns à Saint-Denis, les autres dans le 7e arrondissement de Paris.

Période pré-bac. Ils témoignent face caméra de la perspective de l'examen et de leurs projets pour « après ». De la pression des parents, ou de celle qu'ils se mettent eux-mêmes. Ils ont le même âge, les mêmes préoccupations. Ou presque, car un fossé les séparent. Les lycéens des Défricheurs, documentaire de Fabien Truong et Mathieu Vadepied, sont élèves au lycée Paul-Éluard à Saint-Denis (93). Ceux du film de Julie Gavras, Les Bonnes Conditions_, sont en terminale à Victor-Duruy, seul lycée public du 7e arrondissement de Paris. Terminales des quartiers populaires et terminales des beaux quartiers, la lecture comparée de ces deux documentaires diffusés à la même période force la lutte des classes mais invite aussi à dépasser idées reçues et normes sociales.
Les deux films ont un parti pris similaire : suivre plusieurs jeunes sur plusieurs années. Les Défricheurs en suit trois pendant trois ans. Les Bonnes Conditions huit pendant sept ans. Ça n'est pas la même génération puisque les lycéens de Julie Gavras passent le bac en 2005 et ceux de Fabien Truong et Matthieu Vadepied plus de dix ans plus tard. Les premiers rouspètent contre le CPE (contrat première embauche). Les seconds sont à l'aube de la génération climat. Qu'importe. L'angle d'approche est celui de l'intime, du tête-à-tête bienveillant, de la plongée sous le capot de post-adolescents à ce moment charnière où ils doivent entamer leur
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