Une implacable enfant dans un jeu de dupes

La croisade de la jeune Suédoise Greta Thunberg bouscule une diplomatie mondiale impuissante à résoudre la crise climatique.

Patrick Piro  • 25 septembre 2019 abonné·es
Une implacable enfant dans un jeu de dupes
© photo : Greta Thunberg a adressé un discours cinglant aux chefs d’État, le 23 septembre à New York.crédit : SPENCER PLATT/GETTY IMAGES/AFP

Greta Thunberg, « personnalité de l’année 2019 » du prestigieux Time Magazine ? On s’y prépare tant la figure de la jeune militante suédoise rayonne sur l’actualité la plus chaude de l’époque – le dérèglement climatique. Sa candidature a été déposée pour le prix Nobel de la paix. L’intérêt de ces supputations ne tient pas au prestige de telles onctions, mais à l’incontestable et étonnante influence exercée par une adolescente encore parfaitement inconnue il y a un an.

Le monde découvre ce visage rond de 15 ans encadré de nattes en décembre 2018, à la tribune du sommet climatique annuel de l’ONU (COP) tenu à Katowice en Pologne. Sa dénonciation est cinglante : « Notre biosphère est sacrifiée pour que les riches des pays comme le mien puissent vivre dans le luxe. Ce sont les souffrances du plus grand nombre qui paient pour le luxe du plus petit nombre. Et si les solutions au sein du système sont impossibles à trouver, nous devrions peut-être changer le système lui-même. » Son interpellation en évoque une autre, celle que Severn Cullis-Suzuki lançait « au nom de toutes les

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Écologie
Temps de lecture : 6 minutes