Le travail social contre la réforme « et son monde »
Les personnels du social et du médico-social sont en grève contre un système qui vide leur métier de son sens, au profit d’une marchandisation qui lèse les travailleurs mais aussi les usagers.
L ’enjeu immédiat est énorme, mais nous avons toute une lutte à construire, lâche Éléna. Et cela prend du temps. » Lors de l’assemblée générale de la commission mobilisation du travail social en Île-de-France, la jeune éducatrice spécialisée plaide pour faire converger toutes les luttes menées par ses collègues du social et du médico-social sur tout le territoire. Ce 4 décembre, une quarantaine se sont réunis pour évoquer les mobilisations à venir. Les prises de parole s’enchaînent. Toutes et tous peuvent témoigner du manque de places dans les centres d’hébergement, des réorganisations massives des services sociaux des départements ou du « flicage » des mineurs isolés étrangers que leur impose l’État… À chaque intervention, ce sont les mêmes dégradations des conditions de travail qui sont décrites, les mêmes fatigues. « Ce qu’ils font avec la réforme des retraites, ils le font déjà avec nous », tranche Thibault, éducateur spécialisé dans l’Essonne et membre de la commission Île-de-France. Dans l’assistance, un leitmotiv se profile : lutter « contre la réforme des retraites et son monde ».
131 jours de grève
Depuis, les membres de la commission ont manifesté, notamment le 7 décembre à Paris, assisté à des assemblées générales interprofessionnelles, participé à des actions « coups de gueule », notamment en protestant devant le siège du groupe SOS, symbole du « social business », ou en bloquant un dépôt de bus à Gennevilliers avec les personnels de la RATP.
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