Les angles morts du plan antiséparatisme
Le projet présenté par Emmanuel Macron est marqué par l’occultation des causes sociales de certains replis identitaires.
dans l’hebdo N° 1592 Acheter ce numéro

Voici donc le premier volet du plan antiséparatisme islamique annoncé de longue date et présenté le 18 février par Emmanuel Macron. La mesure phare réside dans la fin de ce qu’on appelle l’islam consulaire, c’est-à-dire le système de détachement d’imams venus principalement de Turquie, du Maroc et d’Algérie, et de financement de mosquées par ces mêmes États. À charge pour le Conseil français du culte musulman (CFCM) de proposer d’ici à six semaines un système de remplacement incluant d’autres modes de financement, et de prise en charge de la formation de cadres religieux francophones. Une gageure dans un pays laïque qui interdit, à juste titre, toute hypothèse