Le confinement sous l’œil de Gil : #1 la mascarade

Coincé en appartement à Paris, pour des semaines… la double peine pour un photographe pro ! Mais après quelques jours à ruminer, Gil Lefauconnier a trouvé l’échappatoire : il s’est lancé dans un journal visuel de ses états d’âme. Et il nous inspire à notre tour. Aujourd’hui, le dilemme du masque (il paraît que ça ne sert à rien, mais que ça protège quand même…).

Patrick Piro  • 31 mars 2020
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Le confinement sous l’œil de Gil : #1 la mascarade
© photo : Gil Lefauconnier

Nous avions parfois la lippe goguenarde, au début : ces gens en masque FFP2 dans la rue, comme des Asiatiques précautionneux, c’est un peu ridicule chez nous, non ? D’autant que ça souligne le regard, qu’on croit volontiers percevoir tendu pour l’occasion. D’ailleurs, les ministres répétait que ça ne servait à rien tant qu’on n’avait pas de « symptômes ».

© Politis

Gil Lefauconnier est photographe professionnel depuis 25 ans. Aussi à l'aise dans la photo d'entreprise que dans le reportage de presse, il concentre son travail sur l'être humain et sa diversité. Retrouvez-le aussi sur Instagram.

Puis on a expliqué qu’il était possible d’être contagieux avant que ne se manifeste un toux ou des courbatures. Que le virus pouvait rester collé des jours sur du plastique. Qu’il fallait se protéger mais surtout protéger les autres de ses propres miasmes. Mais trop tard pour les masques, les pharmacies avaient été dévalisées depuis longtemps. Il nous restait les écharpes et les caches-faces bricolés en sopalin. Et après tout, pourquoi pas les porter aussi à la maison, c’est peut-être un coup d’avance sur de prochaines consignes de sur-confinement…

Et vous, le dilemme du masque, vous l’avez réglé comment ? quelle serait votre 4e photo ?

Retrouvez toutes les photos de la série, en cliquant ici.

Société
Temps de lecture : 1 minute
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