Lancement d’une pétition pour un « jour d’après écologique, féministe et social »
Quinze organisations syndicales, associatives et environnementales réfléchissent à ce qui suivra l’épidémie de coronavirus et lancent une pétition « pour un jour d’après écologique, féministe et social ».

Le 27 mars, la tribune « Plus jamais ça, préparons le jour d’après » signée par 18 organisations « conscientes de l’urgence sociale et écologique et donnant l’alerte depuis des années » réclamait « de profonds changements de politiques, pour répondre aux besoins immédiats et se donner l’opportunité historique d’une remise à plat du système, en France et dans le monde ».
Cette fois, c’est par une pétition qu’une quinzaine d’organisations annoncent les mesures urgentes et de plus long terme à mettre en œuvre pour « un jour d’après écologique, féministe et social ». Elles appellent les citoyen·nes « à faire entendre leurs voix pour reconstruire ensemble un futur écologique, démocratique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral. »
La crise sanitaire inédite liée à la pandémie de coronavirus oblige à agir dans l’urgence sur certains points. Selon ces organisations, ces mesures d’urgence sont :
- L’arrêt immédiat des activités non indispensables pour faire face à l’épidémie.
- Les réquisitions des établissements médicaux privés et des entreprises afin de produire dans l’urgence masques, respirateurs et tout le matériel nécessaire pour sauver des vies.
- La suspension immédiate des versements de dividendes, rachats d’actions et bonus aux PDG.
- Le ciblage des 750 milliards d’euros injectés par la Banque centrale européenne (BCE) uniquement vers les besoins sociaux et écologiques des populations.
À court terme, il s’agit de stopper les activités non indispensables, de réquisitionner établissements médicaux privés et entreprises pour répondre à la crise, de suspendre les versements de dividendes, rachats d’action et bonus aux PDG. Et d’orienter les milliards d’euros injectés dans l’économie française et européenne vers les besoins sociaux et écologiques des populations.
Contrairement à la plupart des gouvernements en place, elles n’ont pas omis de penser des mesures sur le long terme afin de « ne pas reproduire les erreurs du passé » :
- Un plan de développement de tous les services publics, en France et dans le monde.
- Une fiscalité bien plus juste et redistributive, un impôt sur les grandes fortunes, une taxe sur les transactions financières renforcée et une véritable lutte contre l’évasion fiscale.
- Un plan de réorientation et de relocalisation solidaire de l’agriculture, de l’industrie et des services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations et de répondre à la crise écologique.
La pétition sera relayée sur les sites des organisations signataires. Le nombre total de signataires sera calculé en temps réel sur les sites internet de toutes les organisations qui hébergent la pétition:
Services publics, fiscalité plus juste, ainsi que relocalisation et réorientation de l’agriculture, de l’industrie et des services doivent devenir les nouvelles priorités de l’action politique, pour remettre l’économie au service du plus grand nombre et limiter les dérèglements climatiques.
Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.
Faire Un DonPour aller plus loin…

Mort au travail : en Normandie, Total sera jugé pour homicide involontaire

Dans les campagnes, face à l’extrême droite, mener des luttes fertiles

À Valence, les sciences sociales contre les discours haineux
