Le confinement sous l’œil de Gil : #9 le surmenage numérique

Coincé en appartement à Paris, le photographe Gil Lefauconnier nous livre le journal visuel de ses états d’âme. Et il nous inspire à notre tour. Aujourd’hui, l’agenda de nos apéros, anniversaires, soirées en familles dispersées, télétravaux, boucles d’échange de blagues sur le coronavirus (stop !!!)

Patrick Piro  • 16 avril 2020
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Le confinement sous l’œil de Gil : #9 le surmenage numérique

Au début déferla en masse la production humoristique venue d’Italie, en avance dans l’expérience du confinement. Nous avons créé, à gorge déployée, des boucles pour échanger vidéos, dessins, photos, blagues. Très vite, nous avons adoptés les nouveaux vocables-valise (apérovirus, coronanniversaires), jeunes et moins jeunes, découvrant les applis de communication en vogue (on en était resté à Skype) : Zoom, Hangout Meet, Houseparty… La nique au confinement. Nous expérimentons une communication sans corps, décrypte l’anthropologue David Le Breton. Vous aviez dit isolement ?

© Politis

Photographe professionnel depuis 25 ans, Gil Lefauconnier est aussi à l'aise dans la photo d'entreprise que dans le reportage de presse, il concentre son travail sur l'être humain et sa diversité. Retrouvez-le aussi sur Instagram.
L’overdose d’échanges, plutôt ! Textos, message WhatsApp ou Telegram, plates-formes de télétravail, téléconférences… , nous subissons le zapping relationnel et le multitasking. Au point que l’école de management de Grenoble propose un guide pour faire barrage à la sur-sollicitation numérique. Alors, abandonner les apéros virtuels ? Pas d’accord, le site 01net donne des conseils pour « entretenir la flamme ». Des voisins ont trouvé une parade pour trinquer quand même. C’est en Italie, bien sûr. Buona salute a tutti !

Et vous, ce sont deux pots de yaourt avec un fil de coton, sur votre 4e photo ?

Pour lire tous les épisodes de la série photo : L’œil de Gil, cliquez ici.

Société
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