L’espoir d’un « premier de corvée »

En première ligne pendant le confinement, Ousmane, éboueur sans papiers, espère que cette épreuve lui permettra d’obtenir une régularisation.

Erwan Manac'h  • 22 juillet 2020 abonné·es
L’espoir d’un « premier de corvée »
Pendant le confinement, les rues étaient désertes, mais les poubelles pleines à craquer.
© HARRY FLEX/Only France via AFP

Aux premiers jours du confinement, c’est la peur qui a pris le pas sur tous les autres sentiments, insiste Ousmane (1). « Nous touchons les poubelles des gens toute la journée. Alors, quand l’épidémie circulait partout, nous avions beaucoup d’inquiétude. » Il se souvient aussi des difficultés endurées pour se rendre sur son lieu de travail, avec des transports en commun quasiment à l’arrêt. Il a fallu enfin composer avec les nombreuses absences de ses collègues, sans savoir si elles étaient dues au virus ou à l’angoisse de sortir travailler.

Rapidement, l’entreprise de collecte des ordures pour laquelle travaille Ousmane a pris des mesures synonymes de double peine pour les ripeurs (les éboueurs qui travaillent à l’arrière du camion), comme lui. Pour ne pas risquer de contaminer leurs collègues, ils n’avaient plus accès aux vestiaires et devaient se présenter directement en tenue dans la rue, au point de départ de

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Santé Société
Publié dans le dossier
Les luttes essentielles déconfinées
Temps de lecture : 4 minutes