Nature : Les effets de « l’anthropause »
Si la suspension des activités humaines pendant le confinement n’a pas vraiment permis à la nature de « reprendre ses droits », elle a rendu évidente la nécessité de repenser notre lien au vivant.
dans l’hebdo N° 1613-1615 Acheter ce numéro

© Alain Pitton/NurPhoto/AFP
Un sanglier dans les rues désertes de Barcelone, des canards se dandinant devant la Comédie-Française à Paris, un puma dans le centre-ville de Santiago du Chili, des dauphins, puffins et hérons cendrés à foison dans les calanques de Marseille… Ces images d’animaux sauvages gambadant, nageant, volant dans des lieux privés de présence humaine ont fait le tour du monde et alimenté les réseaux sociaux pendant les longues semaines de confinement. Et l’expression « la nature reprend ses droits » a souvent été brandie comme une bonne nouvelle en cette période troublée par la pandémie de Covid-19. Mais ces phénomènes sont beaucoup plus complexes qu’une réappropriation de l’espace urbain par des animaux sauvages.
« Le silence soudain en ville ainsi que le temps libre ont permis aux gens de découvrir des espèces